ACCUEIL
Actualités

Le rapport d’activité voté à 75%

Le congrès a approuvé, mercredi 7 juillet, le rapport d’activité et les comptes pour la mandature 2017-2021.

 

75% : ce chiffre dit la confiance des 42 syndicats et de l’UFR1 dans le travail mené depuis 4 ans par le Bureau fédéral. Comme le rappelait le SG sortant, Bruno Lamour, avant le vote, ce chiffre reflète également l’implication des syndicats locaux, qui ont pris toute leur part pour faire vivre notre syndicalisme sur le terrain.

Les comptes de la fédération ont, quant à eux, été votés à 92%. La confiance est là, basée sur des preuves solides de transparence. Ils avaient en effet été certifiés sans réserve par les commissaires aux comptes, et sont publiés sur le site du ministère de l’éducation, accessibles à tous.

Interventions des syndicats

La veille, les syndicats s’étaient exprimés sur le rapport d’activité. Un exercice démocratique où l’on s’aperçoit que, même si des constantes se dégagent, les rétroviseurs des différentes structures renvoient tous une image originale de la mandature. Morceaux choisis.

Soutien et accompagnement bienvenus

Le Spep (Paris) remercie une Fep « à l’écoute » et réactive, qui réserve un « accueil chaleureux lors des formations ». La Bourgogne souligne que, « depuis l’AG de mi-mandat, il y a plus de transparence démocratique, et les réunions des SG ont été appréciées ».

Le Rhône, Midi-Pyrénées et la Lorraine ont souligné leur attachement aux formations décentralisées, au plus près du terrain : « CSE, DS et QVT, trois axes incontournables ». La Lorraine a aussi apprécié l’accompagnement, « facteur déterminant » dans la construction du syndicat suite à sa régionalisation. Un appui à la mise en place des nouvelles équipes, qui a aussi profité à la Loire Atlantique et à la Champagne-Ardenne.

Poitou-Charentes prend acte des « conventions qui permettent à des militants d’être déchargés », pour mieux « investir le champ droit privé ». Et la Loire note « les efforts et les moyens engagés sur la question du développement » ; Midi-Pyrénées évoque « l’encadrement fédéral efficient » pour la campagne des élections Fonction publique de 2018. Le Spep apprécie la « banque de données remarquable » qu’est le cloud, tandis que le syndicat de Champagne-Ardenne souligne l’importance du dispositif ARC2 et la Gironde, l’apport de « Fep ressources ». La Loire salue « le modernisme de la limitation des mandats nationaux et le principe de la mixité proportionnelle à atteindre ». La Basse-Normandie s’en réjouit aussi.

Actions revendicatives

Anjou-Maine-Vendée reconnaît la « combativité » de la Fédération « sur le dossier des catégories 3 de l’agricole ». Le Centre-Val de Loire également, qui cite par ailleurs « les actions menées en faveur des maîtres en situation de précarité ». La Basse-Normandie et d’autres évoquent Le Livre noir des maîtres délégués et remarquent « les avancées concernant les MA2 ».

Les quatre syndicats bretons saluent, dans une déclaration commune, « le travail effectué depuis quatre ans » et le Rhône déclare que « la Fep a bien fait son boulot et dans une période très difficile ». Peut-être pourrait-on s’arrêter là, sur cette phrase à la tonalité conclusive parfaite. Mais non, pas de doigt sur la couture du pantalon à la Fep… donc, pas de panégyrique !

Un peu, ou beaucoup, de grogne…

Les syndicats bretons regrettent que ne figurent pas dans le rapport d’activité toutes les avancées dues à l’action de la Fep. Le Synafor, quant à lui, souhaite que la place de la formation professionnelle continue soit réaffirmée au sein de la Fédération.

On retiendra aussi quatre autres sujets, principaux, à propos desquels les syndicats se sont exprimés. Plusieurs structures – Basse-Normandie, Anjou-Maine-Vendée, Poitou-Charentes, Centre-Val de Loire, notamment − s’indignent que les chefs d’établissement (présentés par le Step 44 comme « mi-tyrans, mi-cowboys »…) continuent à manquer de formation, et leur statut, d’encadrement ; que l’Isfec veuille « évangéliser les stagiaires », que les directions soient « de plus en plus maladroites dans leur gestion des ressources humaines » ; qu’elles imposent la 28e heure en premier degré ; qu’elles « abusent de leur pouvoir pour imposer des missions qui dépassent le cadre du service public et oublient trop souvent que l’enseignement reste laïc ». Statut des chefs d’établissement et laïcité à préserver, deux dossiers perçus comme insuffisamment portés.

Plusieurs syndicats, comme le Centre-Val de Loire, signalent nombre de collègues en souffrance, aux conditions de travail encore dégradées avec la crise sanitaire. Ils regrettent que l’accent n’ait pas davantage été mis sur la qualité de vie au travail.

On a également noté que la communication doit être plus combative et rendre la Fep plus visible ; que celle-ci mette « plus en avant ses réussites », un vœu bourguignon. Le syndicat de Paris demande des comptes rendus « pour les adhérents du travail de la Fep dans les plus hautes instances », par exemple au CCMMEP3.

Des inquiétudes aussi

Des inquiétudes émergent (Poitou-Charentes et Loire Atlantique), liées à la mixité des publics : quid du statut des enseignants et des formateurs et de la surcharge de travail générée ? D’autres préoccupations encore, comme la réduction des prérogatives des CCM, soulignée par la Basse-Normandie.

Des syndicats pleins d’allant

Il est sain que des réserves soient émises, qui seront autant de pistes à suivre et à concrétiser lors de la mandature qui commence. Des souhaits s’y ajoutent − celui de l’UFR, par exemple, de voir davantage s’effectuer le transfert des adhérents et adhérentes de la Fep vers les sections syndicales de retraité·es, le moment venu. D’autres témoignent de l’allant des syndicats, qui ne se contentent pas des avancées et revendiquent toujours plus pour les enseignant∙es et les salarié.es de nos champs professionnels.

Laissons conclure le syndicat de Poitou-Charentes : « Après cet épisode épidémique, nous avons besoin tous ensemble, collectivement, de ce temps fort pour refaire équipe, afin de mieux nous projeter dans la suite. »

1 Union fédérale des retraités de la Fep.

2 Accompagnement, ressources, conseil.

3 Comité consultatif ministériel des maîtres de l’enseignement privé.

Contactez nous : bourgogne@fep.cfdt.fr / 07.67.14.61.41