ACCUEIL
Actualités

Circulaire de rentrée : entre bonnes intentions et poursuite de la politique Blanquer

« Une école engagée pour l’excellence, l’égalité et le bien-être », c’est le titre de la circulaire de rentrée, publiée par le ministère de l’Éducation nationale le 29 juin. Une ambition à laquelle la Fep-CFDT ne peut qu’adhérer, encore faut-il que ce ne soit pas que des éléments de langage.

Depuis son arrivée en fonction, dans sa feuille de route comme dans cette circulaire, Pap Ndiaye adopte un ton différent de celui de son prédécesseur. Plus respectueux de l’ensemble des membres des communautés éducatives, plus enclin au dialogue, il souligne l’importance de l’accueil de toutes et tous, de la lutte contre toutes les formes de discriminations et les assignations genrées, sociales et territoriales.

Cependant, le texte se contente de lister des intentions sans en préciser véritablement les leviers d’actions et les moyens de mise en œuvre.

De plus, certaines annonces liées au système éducatif (évaluation, maternelle, expérimentation, mathématiques, voie professionnelle) sont dans la droite ligne de la politique de Blanquer et traduisent bien la vision libérale et élitiste de l’école qu’a le président de la République.

Certains éléments de cette circulaire sont compliqués, voire impossibles à appliquer pour les établissements privés sous contrat d’association. Le constat positif fait de l’évolution de la voie professionnelle, par exemple, cache un flou juridique problématique pour les enseignants et enseignantes des établissements privés sous contrat ; un flou qui ne va pas être levé par l’évolution souhaitée par le président de la République.

Autre exemple, la formation initiale et continue des personnels dans le privé. Si elle n’est pas forcément plus mauvaise que dans le public, force est de remarquer qu’elle est parfois différente, notamment sur la transmissions des valeurs, telle la laïcité et l’égalité entre les filles et les garçons. De plus, certaines structures dont bénéficient le public, comme les écoles académiques de formation continue, sont fermées à nos collègues.

 

Enfin si le ministre veut faire de l’école un vecteur d’unité et de « réconciliation nationale », comme il l’écrit dans sa circulaire, encore faut-il qu’il se donne, qu’il nous donne les moyens pour agir en ce sens. Et cela doit passer aussi par la reconnaissance de notre métier comme essentiel.

 

Contactez nous : bourgogne@fep.cfdt.fr / 07.67.14.61.41