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Conseil supérieur de l’éducation, réaffirmer le rôle des établissements privés dans le service public d’éducation

Des revendications majeures ont été portées par la Fep-CFDT lors de ce CSE. La revalorisation du métier d’enseignant, les enjeux de la transition écologique ou encore la place de l’enseignement privé dans le système d’éducation étaient au cœur des débats.

La première réunion du Conseil Supérieur de l’Education de l’année scolaire a eu lieu le 15 septembre dernier. S’il n’y avait que sept textes à l’ordre du jour, la séance s’est ouverte sur de nombreuses déclarations liminaires en présence du directeur général de l’enseignement scolaire permettant de faire le point sur les principales préoccupations de ce début d’année scolaire.

Voie professionnelle, revalorisation du métier et enjeux écologiques en fil conducteur des interventions

Notre séance arrivant au lendemain des annonces du président de la république concernant la voie professionnelle, les inquiétudes des organisations syndicales présentes étaient palpables. Une partie des structures membres du CSE a d’ores et déjà voulu affirmer son refus en bloc de tout ce qui se profilait. La Fep-CFDT, dans sa déclaration liminaire, a tenu à signifier que le système scolaire ne se transformait pas en multipliant les réformes et les tâches des enseignants et enseignantes. Avant toutes réflexions sur l’avenir de la voie professionnelle, il faudra évaluer la récente réforme, mener des concertations et identifier clairement les différentes missions réalisées par les enseignants et enseignantes des lycées professionnels, afin de les reconnaître à leur juste valeur. Notre organisation attend une réponse de madame Grandjean (ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnelle) à notre demande d’audience afin que nous puissions lui exposer nos revendications et nos lignes rouges.

La rentrée scolaire et la pénurie d’enseignants et enseignantes était une deuxième ligne forte des déclarations des organisations réunies au ministère. Le manque de reconnaissance du métier allié avec des conditions de travail sans cesse dégradées depuis des dizaines d’années, ont eu des conséquences visibles de toutes et tous en ce mois de septembre, notamment à travers le recours accru aux précaires comme nous avons pu le signifier dans notre intervention. Mais, l’actualité générale s’est aussi glissée dans plusieurs déclarations liminaires. La nécessaire transition écologique et la crise de l’énergie ont des conséquences particulières sur les établissements scolaires. Alors que l’on entend dans l’actualité que des piscines vont être amenées à fermer et que des projets pédagogiques pourraient être abandonnés en raison d’un rééquilibrage des budgets du fait de l’augmentation du prix des énergies, la question du nombre très important de passoires énergétiques dans le parc immobilier de l’éducation nationale est passée au premier plan des préoccupations du ministère et des organisations syndicales. A ce sujet, Edouard Geffray (directeur général de la Dgesco, Direction générale de l’enseignement scolaire) a annoncé que le ministre s’exprimerait dans les prochaines semaines. L’enseignement privé devra concerter avec l’ensemble des partenaires nationaux et locaux pour prendre le dossier en charge et notamment agir sur un bâti scolaire souvent très vétuste.

Les établissements privés sous contrat acteurs à part entière du système public d’éducation

Dans sa déclaration liminaire, en plus des points abordés aussi par les autres organisations syndicales présentes, la Fep-CFDT a tenu à faire part de ses inquiétudes quant à la place donnée aux établissements privés dans le système public d’éducation. Alors que le ministre, dans sa feuille de route, parle d’« école laïque » ou de « lieu laïque » lorsqu’il aborde le devoir qu’ont les établissements de préserver le bien être des élèves et de les éduquer à la lutte contre toutes les formes de discriminations et de haines, il a semblé exclure de fait les établissements privés confessionnels. Il nous a paru alors indispensable de rappeler en séance qu’il ne pouvait pas y avoir deux écoles de la République, une qui transmettrait les valeurs de la République et l’autre qui ne le ferait pas. Education à la sexualité, laïcité, mixité sociale, ce sont des sujets obligatoires et incontournables que les établissements privés doivent aborder et transmettre de la même façon que les structures publiques.

Un livret scolaire du lycée enrichi

Le texte principal sur les sept qui ont été étudiés lors de cette réunion portait sur la mise à jour du livret scolaire du lycée. Celle-ci devait être réalisée pour tenir compte des transformations issues des arrêtés et décrets votés lors des travaux du CSE de l’année passée. Certification PIX, mobilité européenne et internationale, options de langues vivantes en lycée technologique, programme « Mare Nostrum », option sportive, autant d’introductions et de transformations en lycée général et technologique qui ont nécessité un aménagement du LSL lui faisant par la même occasion gagner en cohérence et donnant une photographie plus précise et complète de l’acquisition des compétences des élèves à la fin du lycée. Un ajout notoire, qui sera confirmé par un texte qui passera en CSE en octobre, la validation de compétences en langues vivantes désormais réalisée au fil de l’eau via ce LSL et qui tiendra désormais lieu de certification en langue. Cette transformation mettra fin à toutes épreuves finales et allégera de fait la surcharge de travail qui incombait aux collègues des disciplines en question.

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