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Mobilité internationale, DN MADE et Parcoursup au programme du CSE

Le 9 juin avait lieu la première réunion plénière du CSE depuis la réélection d’Emmanuel Macron. Pour des raisons de calendrier, le nouveau ministre de l’Education nationale n’est pas venu se présenter à l’assemblée. Il profitera de la séance ajoutée le 20 juin pour l’étude des textes concernant les mathématiques en lycée général pour le faire.

Mobilité européenne et internationale des élèves : plus d’option, mais une mention

Comment structurer et valoriser les voyages d’études réalisés par les lycéens et lycéennes en Europe et dans le monde dans le cadre d’échanges du type Erasmus+ ou OFAJ ? Tel a été le débat qui a animé un premier CSE le 7 avril, un groupe de travail duquel les organisations syndicales du privé ont été une fois de plus exclues, la commission spécialisée lycées du CSE du 25 mai et notre séance plénière.

Si la mise en place d’un contrat d’étude entre l’élève, l’établissement français et celui choisi pour réaliser l’échange semblait faire consensus par la nouveauté qu’elle apporte en termes de cadrage, ses modalités de mise en œuvre ont questionné. De plus, la création d’une option à présenter au bac pour le valoriser a cristallisé les tensions tout au long du processus consultatif.

Les discussions autour de la concertation dans les structures, nécessaire à la mise en œuvre de cette mobilité internationale, ont permis à la Fep-CFDT de rappeler que les conseils d’administration dans les établissements privés sous contrat n’étaient pas des instances paritaires et que, sans instance de concertation pédagogique, les personnels n’étaient que très peu associés aux prises de décisions. L’administration, entendant nos remarques, a ajouté une phrase dans le projet d’arrêté présenté au vote à ce sujet, mais le statut particulier de nos établissements ne lui donne aucune possibilité d’être contraignante en termes de concertation pédagogique. Un point restait sujet à tension à l’issue des débats : l’absence de reconnaissance effective par des IMP du travail induit par la mise en place de ce contrat d’étude et de tout ce dispositif de mobilité internationale.

Concernant la valorisation de ces semaines ou de ces mois de mobilité, il semblait incompréhensible qu’une option dans le cursus français de l’élève profitant de ce voyage vienne ajouter une note pour la délivrance du diplôme. Outre le fait que cela puisse créer encore plus d’inégalités dans l’attribution du diplôme, l’ajout d’une option sans programme, sans cours et sur la base d’un simple dossier présenté par l’élève était loin de recueillir l’adhésion des organisations syndicales. L’assemblée s’est donc félicitée que la valorisation ne se fasse plus par une option, mais par une mention mobilité constituant un supplément au diplôme et montrant la coloration particulière pouvant être faite du parcours des élèves.

Diplôme national des métiers d’art et du design : une révision et des aménagements après trois années de mise en œuvre

Créé en 2018, le DN MADE a fait l’objet de modifications présentées par madame Brigitte Flamand, Inspectrice générale en charge du suivi du dossier. Il était à regretter que les représentants et représentantes des enseignants et enseignantes aient été écarté.e.s du comité de suivi à l’origine des propositions de modifications. La réécriture du référentiel va dans le sens d’une hausse du niveau des élèves, réécriture logique dans le cadre d’ajustements liés au passage du BTS en diplôme national. Nous ne pouvons que nous en satisfaire, même si cela questionne sur la valeur des compétences transmises aux élèves ces trois dernières années. C’est au niveau de l’introduction de la visioconférence dans l’évaluation orale des élèves que les inquiétudes se sont d’abord portées. Même si celle-ci a été présentée comme un outil utilisable à titre exceptionnel, rien ne laisse entendre, par le flou des formulations du texte présenté, que cela ne se généralise pas progressivement. Or, comment apprécier la qualité du détail d’un ouvrage, les matériaux utilisés, la finition d’un travail lors d’une épreuve en visioconférence ? Enfin, l’inquiétude des organisations syndicales s’est portée sur l’insertion des élèves issus de la voie professionnelle dans ce nouveau diplôme dans lequel des mises à niveau ne sont pas forcément proposées. Ce sont notamment ces deux éléments qui les ont motivées à s’abstenir, comme nous l’avons fait, voire à rejeter les deux textes qui entreront tout de même en vigueur à la rentrée universitaire 2022.

Parcoursup toujours en question

Un autre décret concernait Parcoursup et les candidats ou candidates positionné.e.s en liste d’attente début juillet. Il vise à simplifier la procédure en supprimant le point d’étape consistant à demander aux candidats et candidates de confirmer leurs vœux. Ainsi, désormais, lors de cette dernière phase, les vœux en liste d’attente que les candidats et candidates auront maintenus jusque-là seront archivés, sous réserve d’avoir été classés par ordre de priorité et aboutiront à une proposition sans besoin de confirmation.

Au regard des nouvelles difficultés observées dans cette sélection douteuse que peuvent faire les algorithmes de Parcoursup et de l’urgence à réformer le téléservice national, source d’inégalités criantes, l’assemblée a majoritairement rejeté cet ajustement.

Contactez nous : bourgogne@fep.cfdt.fr / 07.67.14.61.41