ACCUEIL
Actualités

NAO dans les Organismes de formation (OF) : Les employeurs ne sont pas au rendez-vous du progrès social

L’accord sur les minima dans la branche des Organismes de formation acte une augmentation moyenne de 3,52 %. La CFDT n’a pas signé, ne pouvant cautionner l’absence de prise de conscience concernant le défaut d’attractivité de la branche et, surtout, la situation des salariés qui s’est fragilisée.

Le 18 mai dernier, c’est sur fond de situation économique dégradée et d’inflation qu’a eu lieu la Négociation annuelle obligatoire des OF sur les minima annuels conventionnels. La CFDT s’est associée, dans le cadre d’un travail intersyndical, avec la CGT et l’Unsa pour faire une proposition qui, tout à la fois, prenne en compte la situation des salariés dans ce climat économique, donne de l’attractivité à la branche – elle en manque cruellement − et englobe les enjeux capitaux que sont l’égalité professionnelle femmes/hommes et l’urgence environnementale.

Les revendications de l’intersyndicale

Pour répondre aux urgences, la proposition des trois organisations syndicales, construite palier par palier, visait à corriger les effets néfastes de la grille, liés à l’accord sur les classifications, et à tendre vers une progression linéaire d’un palier à l’autre : soit une augmentation moyenne sur l’ensemble de + 6,13 %. Ce qui paraissait très raisonnable au vu de la situation économique et des exonérations partielles des cotisations patronales sur les salaires jusqu’à 1,6 smic.

Finalement, l’accord mis à signature par les employeurs prévoit : +5,5 % pour les 1er et 2e paliers ; +5,75 % pour les 3e et 4e ; +6 % pour les 5e et 6e ; +3 % du 9e au 24e ; enfin, un forfait de 900 € du 25e au 31e, les paliers « cadre ».

L’avis de la Fep-CFDT

La proposition du collège patronal représente une augmentation moyenne de 3,52 %, bien loin des 6,13 % demandés par la CFDT.
Il n’y a pas eu de geste significatif sur les bas salaires et la prochaine et probable augmentation du smic pourrait voir ces paliers basculer sous ce minimum. L’augmentation de 3 % des paliers du cœur de métier de la branche, qui incluent la plupart des formateurs, ne sont pas à la hauteur des enjeux et ne compensent pas une perte de pouvoir d’achat importante pour ces salariés.

La CFDT continuera à mettre toute son énergie pour faire bouger les lignes et défendre les intérêts des salariés, en espérant que les employeurs auront entendu son message. Ce nouvel épisode montre la faiblesse du dialogue social dans la branche des OF.

L’accord sur les minimas annuels conventionnels s’appliquera toutefois pour l’année 2022, trois autres organisations, pesant un peu plus de 30 % de représentativité, ayant signé.

Contactez nous : bourgogne@fep.cfdt.fr / 07.67.14.61.41