Les évaluations nationales de début d’année se dérouleront du lundi 9 au vendredi 20 septembre 2024 dans les écoles primaires. Cette rentrée est marquée par la généralisation de ces évaluations à l’utilité contestable à toutes les classes de l’élémentaire, du CP au CM2 sans prise en compte de la charge de travail supplémentaire.
Pour cette rentrée 2024, les évaluations nationales seront généralisées à toutes les classes élémentaires, du CP au CM2 contre CP, CE1 et CM1 jusqu’alors. La généralisation de ces évaluations accroît le nombre de tests à organiser et à corriger au détriment d’un suivi personnalisé.
À quoi servent ces évaluations ? Une interrogation soulevée par beaucoup d’enseignants.
En théorie, les évaluations nationales permettent de mesurer les compétences en français et en mathématiques. En pratique, les professeurs des écoles connaissent déjà le niveau de leurs élèves grâce à leurs propres évaluations diagnostiques. De plus, ils considèrent que ces tests ne sont pas adaptés, qu’ils ne sont pas réalisés dans de bonnes conditions, et par conséquent qu’ils sont peu exploitables, sources de stress pour les élèves et chronophages. Ils ne débouchent finalement que sur des statistiques et aucune solutions concrètes pour les élèves.
Ajoutons que les livrets d’évaluation sont disponibles en ligne, ce qui permet aux parents de faire passer les tests en amont, faussant ainsi les résultats. Enfin, les exercices ne sont pas toujours adaptés aux besoins spécifiques des élèves, notamment ceux avec des troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyscalculie…), pour lesquels aucune consigne spécifique n’est fournie aux enseignants.
La mise en Å“uvre de ces évaluations impose une charge de travail considérable aux enseignants. Ils doivent en organiser la passation, faire passer les tests, corriger les livrets, saisir les résultats en ligne et rencontrer les parents pour expliquer les résultats.  Et la charge est multipliée dans les classes à double ou plusieurs niveaux. À ce jour, aucune indemnité n’est prévue pour compenser ce temps supplémentaire, à l’exception d’une déduction de 6 heures sur les 36 heures d’Activités pédagogiques complémentaires (APC). Or, ces heures sont normalement destinées à aider les élèves en difficulté, ce qui pénalise directement leur accompagnement.